
Rochefort-sur-Loire, terre de poésie
En s’appuyant sur son patrimoine littéraire, « L’Ecole de Rochefort », la commune de Rochefort-sur-Loire a inauguré le Centre Poétique municipal en 1991.
le Centre Poétique municipal est un lieu ouvert au public pour la consultation et l’emprunt de recueils de poésie (situé au sein de la bibliothèque)
Fond de la poésie
Le centre poétique de Rochefort regroupe les ouvrages des 106 poètes de l’école de Rochefort ainsi qu’un fond élargi de poésie contemporaine. Une collection qui constitue un véritable patrimoine culturel et historique.
Fondée en 1941 par Jean Bouhier et Pierre Penon, ce courant poétique constitue, après le surréalisme, un des principaux mouvements de la poésie du XXème siècle.
À ses débuts, l’Ecole de Rochefort se réunit autour d’un groupe de jeunes poètes et peintres originaires de l’Ouest (René Guy Cadou, Michel Manoll, Pierre Pénon, Jean Bouhier et Marcel Béalu, Luc Bérimont …). Puis elle s’ouvre progressivement à d’autres auteurs et artistes venus des différentes régions de France (Roger Toulouse, Serge Wellens, Pierre Garnier…).
Tous contribuèrent à la diffusion et à l’élaboration des cahiers de l’Ecole de Rochefort, cahiers consacrés à la publication d’une œuvre inédite d’inspiration littéraire, poétique, musicale ou encore artistique.
Créé en pleine occupation allemande, ce mouvement, en réaction à la « poésie nationale » prônée par le Gouvernement de Vichy, s’inscrit d’abord dans une démarche de liberté d’expression individuelle, d’humanisme proche de la nature. René Guy Cadou qualifiait d’ailleurs ce mouvement de « surromantisme ».
Dans les années 50, le mouvement proteste contre les excès d’une poésie trop engagée.
Comme l’a écrit Jean Bouhier, les poètes de Rochefort veulent “dire leurs poèmes à la face du monde, les mêler aux rythmes de la nature, au bruit des arbres, de l’eau, les mêler à la vie”. C’est une poésie qui remet l’Homme au centre des choses, au centre du Monde.
Le mouvement, qui s’était quelque peu essoufflé à la fin des années 40, reprit de la vigueur après la mort de René Guy Cadou en 1951, en se déplaçant vers la capitale où les poètes se réunissaient chaque mercredi au restaurant de La Coupole et formaient le groupe “Les Amis de Rochefort”.
Le retrait de Jean Bouhier au début des années 1960 marque la fin de l’Ecole de Rochefort.